La pochette de Last Entry affiche simplement le portrait d'un jeune homme, son écoute nous fait pourtant découvrir l'âme d'un homme qui a déjà eu mille vies.
Peter J Lehman ne connait pas la stabilité. Il naît au Texas pour grandir en Alaska et ensuite déménager dans le Missouri. De multiples déplacements qui ont façonné sa vision d'artiste marquée au fer rouge par l'Americana.
Et pourtant, on ne perçoit pas de mimétisme en parcourant Last Entry. Pas de volonté apparente de sonner à tout prix comme ses ancêtres musicaux. Ce qui arrive normalement lorsque de nouvelles voix s'expriment sous l'influence de monstres sacrés. C'est là que se trouve toute sa particularité. Cette grande maturité qui affiche sa vérité tout en sobriété.
On ressent la douleur de son parcours, de la perte de son père (à qui ces chansons sont dédiées) à son combat contre les démons des addictions, tout cela au travers de son amour évident pour le folk, le blues, le gospel, la soul et le rock. Sans forcer. Avec une voix et une poésie qui lui sont propres. Une prouesse au vu de ces registres tant exploités.
Une découverte très intéressante et remplie de sensibilité, nous invitant à réviser certains classiques américains mais sans prétention aucune. Pour la résumer, juste à l'image de son visuel: sans fioriture, personnel et sincère.
Sandra Cillo
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